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Cinq anciens métiers pouvant exister dans ton monde fictif

Dans un monde fictif, il n’y a pas que des nobles, des paysans ou des aventuriers. Il y a aussi d’autres personnes qui pratiquent d’autres métiers et qui contribuent à l’économie et à la vie sociale de cet univers : forgeron, apothicaire, bourreau, etc.

Lors de mes recherches sur les anciens métiers, je suis tombée sur cinq cas qui pourraient s’appliquer à un monde postapocalyptique ou de fantasy. À toi de choisir ceux qui t’inspirent le plus!

Réveilleur

À l’époque de la révolution industrielle, il était crucial de respecter un horaire établi, mais ce n’était pas tous les travailleurs qui avaient les moyens de se payer un réveil-matin. Heureusement, le réveilleur se promenait dans les rues et réveillait ses clients à l’aide de roches projetées sur la fenêtre ou en cognant sur cette dernière à l’aide d’un long bâton. Aussi connu sous le nom de knocker-up, ce métier est répandu en Angleterre et en Irlande et a survécu jusqu’aux années 1970.

Fait intéressant, les animaux pouvaient aussi servir d’alarme. Mais ce n’était pas le coq l’animal le plus efficace, mais plutôt la vache, qui avait besoin d’être traite tôt le matin.

Allumeur de réverbères

Comme l’indique son nom, l’allumeur de réverbères, aussi nommé falotier, avait pour mission d’allumer les réverbères dans les rues de la ville, mais aussi de les éteindre une fois la nuit achevée. Selon Wikipédia, les premiers réverbères sont apparus au XVIIe siècle, alors que les lanternes étaient garnies de chandelles, avant d’être remplacées par l’huile, puis le gaz d’éclairage.

Bien entendu, être allumeur de réverbères était pénible, comme le démontre l’historien Jean-Pierre Williot dans un article consacré au métier dans la seconde moitié du XIXe siècle :

« La distance parcourue variait selon les lignes, dont les réverbères étaient plus ou moins proches incluant éventuellement sur l’itinéraire des voies privées et des bâtiments publics, et selon la topographie. La distance moyenne ne descendait pas sous les trois kilomètres quotidiens et deux heures de va et vient. Ce n’était pas là le plus dur pour des hommes habitués à marcher bien plus. Le rythme biologique décalé par les nuits hachées engendrait en revanche une fatigue réelle dont se plaignaient les allumeurs. La lourdeur du matériel, l’échelle plus que la perche qui était surtout difficile à manier sans dommages, revient également dans toutes les doléances. Soumis à toutes les intempéries, l’allumeur pointant aussi les dangers du nettoyage des lanternes. Apposer une haute échelle sur un candélabre, se jucher au sommet et laver des verres en équilibre instable, en particulier les dimanches où la circulation des promeneurs risquait de heurter l’incertain promontoire, paraissait un exercice de voltige. »

Lavandière

Un autre métier pénible se trouvait au niveau des travaux ménagers. Ainsi, pour le nettoyage des vêtements, on les confiait à une lavandière, qui accomplissait sa tâche dans un cours d’eau ou un lavoir. Toutefois, les risques étaient nombreux, comme le développement de rhumatismes ou de pleurésie en raison de l’eau froide. De plus, le linge souillé augmentait les risques de tuberculose, causant alors une mort prématurée pour la lavandière.

Dans un tel contexte, il n’est donc pas étonnant de voir apparaître le personnage de la lavandière de nuit dans plusieurs folklores européens. Liée au domaine de la mort, elle était soit annonciatrice d’un décès, soit condamnée à expier ses anciens péchés. Gare à la personne qui croisait cette revenante, car elle pouvait lui tordre les os!

Copiste

La vie des moines ne consistait pas uniquement à prier. Par exemple, chez les moins copistes, ceux-ci retranscrivaient à la main des livres destinés à une faible population alphabétisée. La plupart des livres produits étaient religieux, comme la première Bible de l’empereur Charles le Chauve, qui a nécessité un an de travail. Quant aux autres ouvrages, il s’agissait de livres d’histoire, de grammaire ou philosophie.

Les moines n’étaient toutefois pas les seuls à être copistes, comme le rappelle l’historienne Rosamond McKitterick :

« Le travail des religieuses de Jouarre et de Chelles au huitième et au début du neuvième siècle, par exemple, inclut d’excellentes copies parfaitement maîtrisées des principaux ouvrages patristiques et livres de liturgie en usage dans les royaumes francs. Elles sont écrites et décorées dans la plus pure tradition des royaumes francs de l’époque. »

Coupeur de glace

Dans l’article consacré à la conservation des aliments, j’avais rapidement abordé la congélation, qui était possible à l’aide de blocs de glace. C’était possible grâce au coupeur de glace, qui pratiquait son métier sur les rivières et les lacs gelés en hiver. Une fois la neige dégagée de la surface, le coupeur découpait son bloc avec une scie à main, puis extirpait le bloc de l’eau. Bien entendu, ce métier demeurait dangereux, notamment en raison des conditions météorologiques difficiles.

Avec le développement de la technologie, le commerce de la glace a connu une grande expansion au cours du XIXe siècle et a permis la démocratisation de certains produits. Par exemple, la crème glacée, qui était d’abord réservée aux personnes riches, pouvait maintenant être consommée régulièrement à partir des années 1820.

Comme tu peux le constater, ces métiers ont existé parce qu’il y avait un besoin à satisfaire. Par contre, l’ajout de nouveaux appareils comme la laveuse ou le réfrigérateur a mené à leur disparition. Toutefois, rien ne t’empêche de créer des métiers adaptés à ton univers fictif, que ce soit des éleveurs de dragons ou des pilotes de drones.

Sur ce, bonne création! 😀

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