Que ce soit pour un récit de fantasy, de science-fiction ou d’horreur, les parasites peuvent à la fois être sources de fascination que de dégoût. Si tu as lu mon article sur les interactions biologiques, tu sais déjà que les parasites ne font que nuire à leur hôte afin d’en retirer un certain avantage (ex. : les puces pour se nourrir du sang de leur hôte).
Par contre, savais-tu que certains parasites sont en mesure de contrôler les animaux afin d’arriver à leurs fins? À partir de faits tirés de notre propre monde, je te présente quelques exemples pouvant inspirer les parasites de ton monde fictif.
Toxoplasma gondii
Toxoplasma gondii est une espèce de parasites intracellulaires responsable de la toxoplasmose. Son but ultime est de se reproduire chez ses hôtes définitifs, les félidés, mais d’abord, il doit infecter des hôtes intermédiaires, comme les rats. D’ailleurs, un phénomène intéressant observé chez les rats infectés par T. gondii est le changement de leur comportement lorsqu’ils repèrent l’odeur d’un prédateur. Parce qu’ils ne sont plus sous l’effet de la peur, ils sont plus susceptibles d’être dévorés par un félin et de contribuer au cycle de reproduction de T. gondii.
Dicrocoelium dendriticum
Ver parasite, Dicrocoelium dendriticum pousse lui aussi son hôte intermédiaire à être mangé. Dans ce cas-ci, il infecte particulièrement les fourmis et les contrôle afin qu’elles s’immobilisent au bout d’un brin d’herbe, brin qui sera ensuite mangé par un mouton, l’hôte visé.
Toutefois, ces fourmis infectées peuvent également être mangées accidentellement par les humains, notamment pendant un pique-nique ou lors d’une consommation de salade de pissenlit. Ce type d’infection est rare, mais heureusement, il peut être traité.
Hymenoepimecis argyraphaga
Chez les insectes, Hymenoepimecis argyraphaga est une guêpe originaire du Costa Rica et qui s’en prend à l’araignée Leucauge argyra dans un but reproductif. En effet, ce type de guêpe paralyse cette araignée en pondant des œufs sur son abdomen. Par la suite, les larves prennent le contrôle de l’araignée en la poussant à créer une toile résistante, qui servira plus tard à la création du cocon.
Ophiocordyceps unilateralis
Enfin, un autre cas intéressant (ou plutôt perturbant) est le champignon Ophiocordyceps unilateralis, qui attaque également les fourmis. Tout d’abord, il altère le comportement de la fourmi infectée en la faisant quitter son nid et puis se promener sur le sol forestier, lieu propice à la croissance fongique en raison de l’humidité. Puis, au bout de quelques jours, l’hôte gagne en hauteur et s’attache à une feuille. Le champignon finit par faire éclater la tête de sa victime pour ensuite libérer ses spores, qui contamineront d’autres fourmis.
Des exemples de parasites contrôlants dans la fiction
Bien entendu, il existe d’autres parasites qui prennent le contrôle de leur hôte. Voici des exemples tirés d’œuvres fictionnelles connues :
- Les Infectés (The Last of Us), dont leur comportement serait affecté par un type de champignon (semblable au Ophiocordyceps unilateralis);
- Les Goa’ulds (Stargate SG-1), des parasites extraterrestres qui s’implantent dans le cerveau de leur hôte;
- Le Parasite (Halo), une espèce ayant le désir d’infecter toute vie intelligente dans l’univers.
Comme tu peux le constater, il existe différents types de parasites pouvant prendre le contrôle d’un animal, que ce soit un ver, un insecte ou un champignon. Si tu veux en savoir plus sur les parasites et leurs mystérieux pouvoirs, je t’invite à lire cet article de Québec Science, qui m’a beaucoup aidée dans la rédaction de ce billet de blogue.
Sur ce, bonne création! 😀
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