La création d’un herbier n’est pas seulement un passe-temps. Elle peut également être le point de départ d’une discipline scientifique, l’herbier devenant alors un outil d’enseignement et de recherche sur la flore d’une région de ton monde fictif.

Pour te donner un exemple, dans notre monde, l’Herbier Marie-Victorin, développé par le frère Marie-Victorin au XXe siècle, est l’un des plus grands herbiers en importance au Canada. Il contient plus de 634 000 spécimens de plantes séchées, dont 90 % en provenance du Québec.

Bien entendu, si tu as l’intention de créer l’herbier de ton monde fictif, celui-ci n’a pas besoin d’avoir autant de spécimens. Par contre, il peut donner un sérieux coup de pouce à tes personnages, surtout s’ils sont à la recherche d’une plante médicinale rare et précieuse. Mais que retrouve-t-on dans un herbier, précisément?

Des noms

Dans notre article sur le bestiaire, nous avons déjà abordé les noms des animaux selon les langues de tes civilisations, mais aussi le nom binominal, celui utilisé par la communauté scientifique. À titre d’exemple, l’érable à sucre, celui dont la sève se transforme en sirop d’érable, a pour nom scientifique Acer saccharum.

Toutefois, il n’y a pas seulement les noms de plantes dans un herbier. Si plusieurs personnes participent à la création d’un herbier, on peut également retrouver le nom du collectionneur pour chaque plante, mais aussi le nom de la personne ayant identifié le spécimen.

Des échantillons de plantes

Idéalement, ton herbier doit contenir des échantillons de plantes les plus complètes possibles. En effet, il faut présenter chaque plante en entier, incluant le système racinaire ainsi que les parties reproductrices (fleurs, fruits, cônes, etc.).

Avant d’être insérée dans l’herbier, chaque plante aura été préservée par le pressage et le séchage. Grâce au pressage, la plante est aplatie afin d’être mieux entreposée à long terme. Quant au séchage, celle-ci permet d’éliminer l’eau des plantes, élément essentiel au développement de pourritures ou de moisissures.

Le contexte de la cueillette

Selon le souci du détail de ton auteur ou de ton autrice, l’herbier contiendra aussi des informations sur le contexte autour de la cueillette de chaque plante. Parmi les données les plus courantes, nous retrouvons la date ainsi que le lieu de la collecte. En ce qui concerne le lieu, celui-ci peut contenir une description de l’endroit la plus fidèle possible ou encore les coordonnées ainsi que l’altitude de l’endroit (idéales dans un monde contemporain ou de science-fiction).

D’autres informations peuvent également être ajoutées, comme celles sur l’habitat (s’agit-il d’un milieu forestier ou marécageux?) ou ce qu’il y a autour de la plante recueillie (vivait-elle en colonie ou entourée d’autres plantes d’une autre espèce?).

Des croquis ou des photos

Enfin, si l’auteur ou l’autrice de ton herbier possède des talents artistiques, on peut également retrouver des croquis ou des photos de plantes sur certaines pages. Ces ajouts servent notamment à donner une meilleure idée du port de la plante avant sa cueillette, mais aussi de son environnement.

Et voilà! Tu connais maintenant les principaux éléments d’un herbier. Pour en savoir plus, je t’invite à visiter l’Herbier du Québec, qui est riche en photos sur la flore québécoise. Si c’est la méthodologie de la cueillette qui t’intéresse davantage, je te conseille de jeter un coup d’œil au guide de confection d’un herbier, disponible sur le site Web de l’Institut de recherche en biologie végétale de l’Université de Montréal.

Sur ce, bonne création! 😀

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